Blues in Prose
Sanhueza
20 AVRIL - 29 AVRIL 2023
Shanhueza adopté et éduqué, par une mère, comédienne et danseuse et un père passionné de l’image, qui l’emmène dans un laboratoire de photographie dès l’enfance. Depuis cette première initiation à la chambre noir il se consacre à la prise de vues, mais aussi au développement.
Constamment dans le questionnement il ne cesse de s’interroger sur la place de l’argentique dans notre monde et surtout dans le sien qui est articulé autour de sa douce folie et de cette solitude qui le suit malgré sa vie qui est un enchaînement de fêtes, qui retranscrit dans ses photographies un tumultueux cocktail de féminité, d’espace et de flou.
A partir de 2017 il est intimement persuadé qu’il trouve son langage dans ce qui l’appelle « Expression Photographique » en se consacrant uniquement à la photographie argentique d’expérimentation et à l’écriture de nouvelles afin de lier les deux.
Il fait de son appareil son arme pour chasser la beauté, qu’il perçoit dans le tumulte du quotidien. « Blues In Porse » à la manière d’une porte dérobée, offre un chemin au spectateur vers la réflexion de l’artiste livrant un regard inconscient de ses travaux artistiques.
Sanhueza met à notre porté sa première véritable mise à nu à travers cette exposition, puisqu’il ne livre pas que ses clichés, ses poésies urbaines viennent en renfort de l’image afin d’embrasser la complétude de ce voyage erratique cherchant à capter cette solitude si bien connu lorsque que l’on se noie dans la masse. Cette invitation à pénétrer son univers, crée un lien direct entre la poésie, l’image, le cœur et il devient le nôtre et nous glissons progressivement dans cette captation entre deux mondes le nocturne et les moments de vie diurne. Ces mélanges sont liés par l’énergie qu’insuffle la métropole particulière à ses citadins qui reste le sujet favori du photographe.
Ces oiseaux de nuit se jouant de lui, ils disparaissent à la vitesse du métro parisien. Seule l’image reste celle-ci devient alors son langage, et ne le quitte plus. Lui permettant de se réapproprier la nuit et sa douce folie.
La photographie ponctue sa vie tous les jours, comme un glaneur, il aime poser son regard sur le monde qui l'entoure, s'arrêter sur ce que l'on ne voit plus, ce que l'on ne voit pas.
Sanhueza saisit la poésie du quotidien.
L'image est pour lui une prose qui fait battre son cœur à 360.